03 février 2007

Nemanja RADULOVIC.

Folle Journée - Vendredi 2 Février 2007, 22 : 30,
grand auditorium : Nemanja Radulovic violon,
Orchestre Philarmonique de Varsovie,
Anton Wit
direction.
- Dvorãk : danses slaves opus 46 et opus 72,
- Ravel :Tzigane, rhapsodie de concert pour violon et orchestre.

Attention prodige, retenez bien ce nom : Nemanja Radulovic.

Son prénom se prononce némanya, il est né en Serbie le 18 octobre 1985. Il commence ses études musicales en 1992 et obtient dès 1996 le prix d'octobre pour la musique de la Ville de Belgrade, puis en 1997 le prix spécial du Ministère de l'Education de la République serbe « Talent de l'Année 1997 ».

En 1998, il poursuit ses études à la Hochschule de Saarbrücken, dans la classe de Joshua EPSTEIN, puis à partir de 1999 à la Faculté d'Art de Belgrade dans la classe de Dejan MIHAILOVIC. En septembre 2000, il rentre en cycle de perfectionnement au CNSMP dans la classe de Patrice FONTANAROSA. Il a également participé à des master-class avec Yehudi MENUHIN, Joshua EPSTEIN, Dejan MIHAILOVIC.
Lauréat des Victoires de la musique 2005 catégorie Révélation Internationale (AEAA – Prix du MIDEM), il vient d'être couronné RISING STAR pour la saison 2006/07 et jouera dans les plus grandes salles européennes (Concertgebouw d'Amsterdam, Mégaron d'Athènes, Cité de la Musique à Paris, au Palais des Beaux Arts à Bruxelles, à la Philharmonie de Cologne, etc.) ainsi qu'à Carnegie Hall.
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Paris, Salle Pleyel, 12/15/2006 :
Ludwig van Beethoven : Concerto pour violon, opus 61.
Orchestre philharmonique de Radio France d
irection Myung-Whun Chung,

"La capitale n’a décidément pas de chance avec Maxim Vengerov : attendu en mars dernier avec l’Orchestre de Paris dans le Premier concerto de Chostakovitch, il avait finalement opté pour le Concerto (1806) de Beethoven, qu’il devait précisément interpréter à nouveau, cette fois-ci avec l’Orchestre philharmonique de Radio France. Mais, se déclarant souffrant, il annonçait la veille qu’il était contraint d’y renoncer.

Cela étant, la légende des musiciens abonde de ces remplacements marquant finalement la consécration de celui qui est venu sauver in extremis une soirée. Même si Nemanja Radulovic, avec son charisme, ses premiers prix aux concours Georges Enesco (2001) et de Hanovre (2003) ainsi que son titre de «révélation internationale» des Victoires de la musique 2005, est loin d’être un inconnu pour le public parisien, malgré son jeune âge (vingt et un ans), il n’en trouvait pas moins, dans une œuvre qu’il vient de présenter à cinq reprises en tournée avec l’Orchestre des Pays de Savoie, une brillante occasion de se mettre en avant, et ce devant son maître Patrice Fontanarosa ainsi que les auditeurs de France Musique et des stations de l’Union européenne de radiodiffusion sur lesquelles ce concert était retransmis en direct.

Avec Yehudi MENUHIN en 1998.

Pari difficile, toutefois, car le forfait de la star russe avait sans nul doute constitué une immense déception pour une grande partie des spectateurs. Mais pari gagné, si l’on en juge par la réaction de la salle à l’issue d’une prestation exubérante, parfois même tzigane, d’un concerto qui, créé voici exactement deux cents ans (13 décembre 1806), retrouvait ici ce caractère radieux et dépourvu du moindre nuage, si rare sous la plume de Beethoven.

Fantasque et démonstratif, le violoniste français (d’origine serbe) opte pour une approche rhapsodique, décorative et séductrice, avec ses clins d’œil en forme de coups d’archet rageurs, virtuose quoique pas toujours d’une justesse très précise, mais en parfaite harmonie avec une sonorité brillante et lumineuse.

Avec Patrice FONTANAROSA au CNSM de Paris en 2001 et
Sanja Bizjak au piano. (Photo: Fabrice VALLON)

Ce n’est pas une mince entreprise que de soutenir l’attention dans une partition aussi rabâchée: en dépit d’un accompagnement trop souvent pesant à force d’être lent et appuyé, notamment dans le premier mouvement, Radulovic y parvient sans peine, car son jeu généreux ne rate jamais une occasion de chanter (développement de l’Allegro ma non troppo, Larghetto) ou de s’amuser (Rondo final). Sans doute principalement animé par le souci de plaire, l’ensemble laisse donc une impression rafraîchissante, mais ne manque pas d’allure et conserve une excellente tenue stylistique".

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Ecouter Nemanja radulovic dans le concerto pour violon, opus 61, de Beethoven : Cliquer ici .
Voir un extrait des Victoires de la Musique 2005 : Cliquer ici .


Tzigane de Maurice Ravel :

« L’idée de Tzigane remonte au 16 mars 1922, quand Maurice Ravel entendit à Londres la violoniste hongroise Jelly d’Arànyi interpréter sa Sonate pour violon et violoncelle. Après le concert, jusqu’à l’aube il lui demanda d’improviser à la manière tzigane. Il composa pour elle cette rhapsodie de concert à la virtuosité monstrueuse : doubles cordes ; dégringolades acrobatiques, démanchés rapides, pizzicatos, rien n’est épargné au soliste (pour s’inspirer Ravel a consulté les redoutables Caprices de Paganini).

Ravel prend modèle sur le verbunkos, la danse propagée par les orchestres tziganes de Hongrie avec sa langoureuse introduction lente puis sa partie rapide de plus en plus vive jusqu’au tournoiement final. »
Le monde de la musique – Janvier 2007. Extrait d'un article repris dans la plaquette éditée à l'occasion de la folle journée 2007.

Pour écouter un extrait de ce morceau de bravoure interprété par Nemenja Radulovic :: Cliquer ici .

Pour lire un article extrait du Monde de la Musique : Cliquer ici




1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bjr,
MERCI beaucoup pour ces infos au sujet de Nemanja.
Pourrions nous avoir un contact privé à ce sujet ?
je vous en serai très reconnaissant...
MERCI beaucoup d'avance
Ph.
ironstyling@hotmail.com